L'Éveil n'est pas une destination, mais plutôt un état d'être

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Lorsque nous désirons nous éveiller, nous perdons parfois de vue le «ici et maintenant». Puisque nous considérons l'éveil comme une destination à atteindre, nous oublions bien souvent que la route qui mène jusqu'à lui est tout aussi important : le chemin de la Vie.

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Le chemin de la Vie n'est pas différent du chemin de Soi, puisque nous sommes la Vie. Ne ratons donc pas notre rendez-vous de chaque instant avec notre Être par trop de volonté d'éveil. Il est fort probable qu'on doive alors subir l'attente, afin de rattraper notre avance sur nous-même. L'attente, au bout du compte, n'est rien d'autre que l'envers de la Présence.

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Dans la prise de conscience du Maintenant comme vérité de temps absolue, l'attente semble obsolète. Pourtant, puisque l'Être s'éveille à-travers la personne - qui, elle, vit dans une dimension de temps linéaire - on pourrait dire que l'attente, elle aussi, fait aussi partie du Grand Maintenant.

 

C'est la perception de la personne qui dicte le temps nécessaire à l'Éveil. Plus elle s'ouvre à elle-même et à ce qu'elle porte, plus l'Être a de la place à «absolutiser» la vie de la personne. Puis arrive le jour où la fusion de la personne et de l'Être est complète. C'est à ce moment que le temps, sans le soutien de la pensée de l'homme devenu universel, se convertit en éternité. 

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Il faut comprendre que l'Être nous fait le cadeau du temps. Car sans le temps, nous exploserions de nous-même, par faute de préparation à accueillir l'immensité que nous sommes. C'est donc sur la personne qu'il faut travailler. C'est elle qu'il faut dégager, ouvrir davantage pour laisser le champ libre à l'Être d'opérer notre pleine multidimensionnalité.

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Il nous faut forger en notre Être un lieu inébranlable, un centre qui puisse accueillir toute la force de l'Infini. C'est le noyau de notre Je Suis.

Voilà pourquoi l'Éveil prend son temps. En réalité, il est déjà là. C'est nous qui avons besoin de temps pour le réaliser.